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# ssbsong2      /      # Skins : Indians | Rose | Rouge

vendredi 29 juin 2007

Thanks Mister Tarantino

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jeudi 28 juin 2007

Thanks Mister Bonnaud

A très bientôt.

Le plaisir est dans la durée

Je me souviens d’un reportage sur le tournage de Bleu de Kristof Kieslowski. Il expliquait comment il avait fait fabriquer un sucre particulier qui s'imbibe en cinq secondes. En effet, la Binoche installée au comptoir d'un bar devait se faire un canard. KK souhaitait que cette scène ait une durée significative, qu'elle s'imprime, il fallait donc qu'elle dure un temps suffisant, mais qu’il ne souhaitait pas trop long. Un sucre normal s'imbibe en huit secondes, il en a donc fait fabriquer un qui brunisse entièrement en cinq secondes.
Si je vous parle de ça, c'est que je suis allé voir un film magnifique. I don't want to sleep alone de Tsai Ming-liang. Et j'ai retrouvé tout le plaisir de la durée au cinéma. Le plaisir d'un cinéma qui prend son temps, dont le sens infuse lentement - je passe allégrement du café de KK au (cacao ?) thé. Le film est entièrement composé de plans fixes. Tout l'art de Tsai Ming-liang est de savoir où placer sa caméra, et c'est toujours au parfait endroit. Les mouvements à l'écran sont alors ceux des êtres et des objets. Et c'est de là que naît le sens, de ce mouvement, de ces gestes, si beaux. Ainsi se retrouve-t-on à regarder une rue de nuit, dans une longue perspective oblique, puis ça se met à bouger. Tout en haut à droite de l'écran, suivant cette grande diagonale, un groupe d'hommes avance, tant bien que mal, portant un matelas sur leurs épaules et leur tête. Après tout ce vide, cette immobilité, c'est la vie elle-même qui nous apparaît.
Cette façon de procéder atteint son paroxysme dans la scène finale. On contemple un plan d'eau, pendant un temps qui aux yeux de KK serait sans doute abusivement long, puis, sans qu'on en soit vraiment sûr dans un premier temps, quelque chose arrive tout doucement vers nous comme descendant du haut de l'écran. De la poésie pure.
L'un des acteurs principaux du film, Lee Kang-sheng, joue deux personnages, c'est écrit au générique, mais comme l'a dit quelqu'un dans la salle : "J'en étais sûr. A cause de la tache". En effet, on voit le torse des deux personnages en question et tous deux ont une tache sur la peau juste sous le sein droit. Si je tiens à relever ce point, c'est que ces personnages ont un trait commun : ils ne disent pas un mot de tout le film. L'un des deux est allongé dans un état végétatif, l'autre, apparemment, ne maîtrise pas la langue, le malais. C'est autour de ce dernier, de son corps, qui lui aussi a besoin de soins et d'une grande attention, de son silence, que vont prendre corps tous les désirs des autres personnages.
Enfin, pour conclure, je me permettrai de faire un lien entre ce film et les autres films de Tsai Ming-liang. Dans chacun de ses films, il y a une sorte de dérèglement de la nature. Le cadre dans lequel évoluent les personnages est soumis à une contrainte contre laquelle on ne peut rien et qui constitue un élément essentiel du film. Je pense en particulier à The Hole. Les personnages sont enfermés dans leur immeuble à cause d'une pluie torrentielle qui refuse de cesser. On peut penser aussi à La Saveur de la pastèque, dans lequel les gens souffrent d'une pénurie d'eau. Ici, ce sont les fumées d'un incendie pourtant lointain, qui, portées par le vent, envahissent tout l'espace et transforment jusqu'aux visages des gens dissimulés derrière des masques de fortune.

jeudi 21 juin 2007

Thanks Mister Wolfe - Fuck Patois / Shit Patois course

In Fuck Patois, the word fuck was used as an interjection ("what the fuck" or plain "Fuck," with or without an exclamation point) expressing unhappy surprise; as a participial adjective ("fucking guy," "fucking tree," "fucking elbows,") expressing disparagement or discontents; as an adverb modifying and intensifying an adjective ("pretty fucking obvious") or a verb ("I'm gonna fucking kick his ass"); as a noun ("That stupid fuck," "don't give a good fuck"); as a verb meaning Go away ("Fuck off"), beat-physically, financially, or politically ("really fucked him over") or beaten ("I'm fucked"), botch ("really fucked that up"), drunk ("You are so fucked up"); as an imperative expressing contempt ("Fuck you," "Fuck that"). Rarely - the usage had become somewhat archaic - but every now and then it referred to sexual intercourse ("He fucked her on the carpet in front of the TV").

Charlotte had been aware of Fuck Patois from the day she arrived at Dupont, [...] she realized how cool it apparently was to use shit in every way possible: to mean possessions ("Where is your shit?"), lies or misleading explanations ("Are you shitting me?" "We need a shit detector"), drunk ("shit-faced"), trouble ("in deep shit"), ineptitude ("couldn't play point guard for shit"), care about ("give a shit"), rude, thoughtless, disloyal ("really shitty thing to do"), not kidding ("not shit?"), obnoxiously unpleasant ("he's a real shit"), mindless conversation ("talking shit," "shooting the shit"), confusing story ("or some such shit"), drugs ("you bring the shit?"), to egest ("take a shit"), to fart in such a way that it becomes partly egestion ("shart"), a trivial matter ("a piece a shit"), unpleasantly surprised ("he about shit a brick"), ignorance ("he don't know shit"), pompous man ("the big shit," "that shitcake"), hopeless situation ("up Shit Creek"), disappointement ("oh, shit!"), startling ("holy shit"), unacceptable, inedible ("shit on a shingle"), strategy ("oh, that shit again"), feces, literally ("shit"), slum ("some shithook neighborhood"), meaningless ("that don't mean shit"), et cetera ("and massages and shit"), self-important ("he think"s he's some shit"), predictably ("sure as shit"), very ("mean as shit"), verbal abuse ("gave me a shit"), violence ("before the shit came down" or "hit the fan," "don't start no shit," "won't be no shit").

vendredi 15 juin 2007

Vous me le copierez vingt fois

A ma Loupiote

Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste
Je suis narcissique, égocentrique et égoïste

... mais je me soigne.

jeudi 14 juin 2007

Le plaisir est dans la matière

J'ai passé la fin de semaine dernière, essuyant au passage quelques tempêtes avec ma truffette de compèt qui me traitait de nerd, à essayer d’installer sur mon blog la fameuse radioblog. Je me suis escrimé, j'ai téléchargé tout ce qu'il fallait, trouvé un super tutorial, ouvert un puis deux espaces persos chez des hébergeurs gratuits afin de tout installer, j'ai inclus l'eframe comme il faut dans mon blog de test... et je n'ai jamais pu lire le moindre morceau. Cela vira vite à l'obsession. Le fantasme de pouvoir diffuser la musique que j'aime aux quelques veinards qui par hasard se seraient égarés sur ssbsong. Mais ça n'a pas voulu marcher. De plus les mises en garde multiples que j'ai pu lire concernant les droits d'auteur avaient entre temps réussi à me stresser. La radioblog ssbsong n'existera peut-être jamais.
Ce dimanche, je me suis laissé tenter par une de mes occupations dominicales favorites depuis quelques mois déjà : traîner dans un vide-grenier (celui de Belleville pour être précis). Ma truffette de compèt n'apprécie pas de trop ma façon de faire les vide-greniers : je marche comme un zombie, les yeux au ras du sol et m'accroupis toutes les 3 minutes devant les cartons de vinyles. J’ai appris à me méfier, les stands où on peut voir plusieurs caisses et où les vinyles sont classés par catégories, je sais désormais par avance que je ne trouverais rien à moins de 15, 20 euros. Et le plus grand des plaisirs est de revenir avec un maximum de disques pour la plus petite somme.
J'ai eu le gros lot :
- The Temptations / All Directions
- David Bowie / Scary Monsters
- Donna Summer / Greatest Hits Volume One
- Dionne Warwick / Greatest Hits Of The 60's - avec Walk on by, chanson incroyable dont je vous conseille également les versions de Isaac Hayes (monstrueux) et des Stranglers (énergisant) .
- Crosby, Stills, Nash and Young / 4 Way Street (live) - un double très rayé mais passionnant
- Laurent Voulzy / Rockollection Version Intégrale Club - en maxi 45 tours
- Creedance Clearwater Revival / Cosmo's Factory
- L'age d'or d'Hollywood / enregistrements originaux de musiques et chansons de film : Fred Astaire, Judy Garland, Marlon Brando...
- Dizzy Gillespie / The Dizzy Gillespie Big 7 At The Montreux Jazz Festival 1975
- Marilyn Monroe / Goodbye Primadonna

Et merde je viens de cramer les courgettes...

En cette époque où on proclame haut et fort la mort du disque, que l'avenir de la musique est dans la dématérialisation, moi je déclare que le plaisir est dans la matière. Une grande et belle pochette de 30 cm par 30, usée dans les coins et qui sent bon la vieille pierre humide de la cave où elle a longtemps été reléguée, un disque noir, dense, mystérieux, plus ou moins lisse, plus ou moins brillant, les scratchs et les pocs, voilà qui réchauffe le coeur.


© Jérémie K.

vendredi 8 juin 2007

House à la maison

La semaine touche à sa fin et hier j'ai passé le plus clair de mon temps, non pas "dans ma chambre noire", mais à regarder des vidéos sur Internet.
Brillant! Je suis assez fier de moi. Au lieu de chercher un emploi, de lire des annonces et d'écrire de nouvelles et stimulantes lettres de motivation, je jongle entre youtube et dailymotion au gré de mes envies.
La bonne surprise, je me suis offert le plaisir de regarder l'épisode 9, pioché au hasard, de la saison 3 de Dr House... et c'était chouette. Un peu ignare, j'apprenais il y a quelques jours de ma truffette de compét le mot spoiler. Et quel que soit le plaisir que j'ai pris, il est bien clair qu'un tel raccourci gâche pas mal du plaisir de la découverte.
Je ne vais pas parler de la créativité de la production télévisuelle américaine ni me lancer dans un comparatif des séries états-uniennes et françaises, mais laissez-moi vous conter ceci. Il y a encore quelques mois, la surconsommation que je faisais de séries télé commençait à me lasser. La courte durée devenait frustrante, les mécaniques d'addiction me semblaient de plus en plus grossières et chaque épisode d'une quelconque série me donnait l'envie de retourner au cinéma. J'avais envie de voir des films, des objets originaux, entiers, longs, de ne pas être dans la frustration des 50 minutes, de ne pas être dans l'attente du prochain numéro.
Puis, nous avons acheté l'intégrale de la saison 1 des Soprano, puis la 2. Puis ce fut la découverte du Dr House. Et me voilà à nouveau intoxiqué, proposant à ma truffette de compèt de regarder quelques épisodes des Soprano dès qu'elle me demande ce qu’on pourrait faire et attendant fébrilement le mercredi soir de rentrer fourbu de la boxe pour manger ma paella surgelée devant les deux épisodes de Dr House. Je ne saurais même pas dire si Dr House est une si bonne série que ça, mais le personnage de Gregory House est sans doute le plus jubilatoire qu'ait accueilli mon téléviseur depuis bien longtemps. Ma truffette de compèt, un peu lasse, vous dirait qu'elle me trouve très immature, très adolescent ces derniers temps... vraiment je vois pas.

vendredi 1 juin 2007

Spaghetti / Radio / Tanger

Je viens de me faire un plat de spaghetti : al dente, juste un peu de sel, de poivre, une tomate fraîche grossièrement coupée et un filet d'huile d'olive. Si vous n'avez jamais essayé je vous le conseille vivement. Parfait!
Lundi matin, je suis allé faire une radio de mes poumons de fumeur. Sachez que je vais être encore là quelques années. Les bronchites à répétition depuis le mois de février ont poussé mon docteur à me faire une ordonnance. Moi, je commençais à stresser. C'est fou le soulagement que cela m'a procuré d'apprendre qu'il n’y avait rien de grave. J'ai été euphorique pour le reste de la journée. Ouf!
J'ai été pris ce matin d'une furieuse envie d'écouter Tanger. Après une recherche rapide sur le net, j'ai appris que j'avais raté leur concert le 29 mai à Paris, zut, et qu'un nouvel album est en préparation, cool.
Il y a cette chanson love song sur l'amour fol (le dernier album en date) qui me plonge dans un drôle d'état à chaque fois. Bouleversante!